En bref : • Les moteurs thermiques pourraient disparaître d'ici 2040 avec l'interdiction européenne des ventes de véhicules neufs prévue pour 2035. • Les voitures thermiques restent plus abordables à l'achat avec une meilleure autonomie (600-1000 km) et un temps de ravitaillement rapide, mais leur coût d'usage est plus élevé que les électriques. • L'assurance d'un véhicule thermique est généralement plus coûteuse que celle d'une électrique, avec des écarts pouvant atteindre 50% chez certains assureurs. • Les hybrides représentent un compromis intéressant pour les conducteurs alternant courts et longs trajets, tandis que le thermique reste avantageux pour les gros rouleurs. |
Sommaire
Moteur thermique : de quoi parle-t-on exactement ?
Un moteur thermique, c’est quoi au juste ? Imaginez une machine qui transforme un carburant en mouvement. Simple, non ? Le principe est vieux comme le monde (enfin, comme 1886 et la première automobile de Karl Benz). Le moteur brûle à haute température le carburant – c’est la fameuse combustion – et cette énergie est convertie en force mécanique qui fait avancer votre véhicule.
Quels carburants pour faire tourner la bête ?
Vous avez l’embarras du choix pour alimenter votre moteur thermique :
- Essence (SP95, SP98)
- Diesel (gazole)
- GPL (gaz de pétrole liquéfié)
- GNV (gaz naturel véhicule)
Le choix du carburant n’est pas qu’une question de préférence. Il impacte directement votre portefeuille. Les voitures essence sont généralement moins chères à l’achat, mais le carburant coûte plus cher à la pompe. Les diesels ? Plus onéreuses à l’achat mais compensent avec un carburant moins cher et une durée de vie souvent plus longue. Vous voyez l’équation ?
Thermique vs Électrique : le match du siècle
J’exagère à peine. Ce duel fait couler beaucoup d’encre et divise même les familles lors des repas du dimanche. Alors, qui l’emporte ?
Critère | Thermique | Électrique |
---|---|---|
Coût à l’achat | Plus abordable | Plus élevé (même avec bonus) |
Coût à l’usage | Carburant + entretien coûteux | Électricité bon marché, entretien réduit |
Autonomie | 600-1000 km | 300-600 km selon modèles |
Temps de « recharge » | 5 minutes à la pompe | 30 min à plusieurs heures |
Infrastructure | Dense et mature | En développement |
La voiture électrique a un atout majeur : son coût d’utilisation. Recharger sa batterie revient bien moins cher que de faire le plein d’essence ou de diesel. Bon, soyons honnêtes, son talon d’Achille reste l’autonomie et le temps de recharge. Imaginez-vous traverser la France pour les vacances… Vous passerez peut-être plus de temps à chercher des bornes qu’à profiter de votre séjour.
Entre les deux ? L’hybride se positionne comme le compromis idéal. Un peu comme si vous portiez à la fois une ceinture et des bretelles. Avec sa double motorisation – électrique et essence – elle offre le meilleur des deux mondes. La batterie se vide ? L’essence prend le relais. C’est la solution de transition par excellence.
L’assurance auto : thermique vs électrique
Saviez-vous que le type de motorisation influence aussi votre prime d’assurance ? Et oui, ce n’est pas qu’une question de carburant !
Pourquoi l’assurance d’une thermique coûte (souvent) plus cher
L’assurance d’une voiture thermique est généralement plus coûteuse que celle d’une électrique. Plusieurs raisons à cela :
- Les conducteurs de véhicules électriques parcourent moins de kilomètres (merci l’autonomie limitée), donc statistiquement moins d’accidents
- Les assureurs jouent parfois les bons élèves écologiques en proposant des tarifs préférentiels pour encourager la mobilité verte
L’écart peut être significatif : jusqu’à 50% moins cher pour une électrique chez certains assureurs. Mais attention, la motorisation n’est pas le seul critère ! Votre profil de conducteur, le lieu de stationnement, l’âge du véhicule et bien sûr le niveau de garanties choisi pèsent tout autant dans la balance.
Niveau de garantie : quelle protection pour votre thermique ?
Vous avez craqué pour une thermique ? N’oubliez pas l’assurance, c’est une obligation légale (article L211-1 du Code des assurances, pour les pointilleux). Au minimum, c’est responsabilité civile, ou « au tiers » comme on dit dans le jargon.
Mais honnêtement, si votre voiture a un peu de valeur ou si vous parcourez plus de quelques milliers de kilomètres par an, visez plus haut. L’assurance tous risques est la seule qui vous couvre même si vous êtes responsable d’un accident. Et croyez-moi, quand on voit le prix des réparations aujourd’hui, ça mérite réflexion.
Pour une thermique de 5 ans qui roule 15 000 km/an, la différence entre un tiers simple et un tous risques tourne souvent autour de 200-300€ par an. À mettre en perspective avec le coût d’un pare-choc ou d’un phare moderne…
Alors, thermique ou pas thermique ?
La question mérite qu’on s’y attarde. Voici ma vision des choses :
- Pour les gros rouleurs (plus de 25 000 km/an) et ceux qui font régulièrement de longs trajets : le thermique garde l’avantage pratique, surtout en diesel.
- Pour les trajets urbains et périurbains avec un budget confortable : l’électrique commence sérieusement à avoir du sens.
- Pour les indécis ou ceux qui alternent petits trajets et escapades longue distance : l’hybride reste le meilleur compromis.
Gardez aussi à l’esprit que d’ici 2035, l’Europe prévoit d’interdire la vente de véhicules thermiques neufs. Ça paraît loin, mais pensez à la revente si vous conservez habituellement vos véhicules longtemps.
En fin de compte…
La bonne vieille thermique n’a pas dit son dernier mot. Pour beaucoup d’entre nous, elle reste encore la solution la plus pratique et accessible. Mais ne nous voilons pas la face : c’est une technologie en sursis. Alors, prêt à faire le grand saut vers l’électrique ou préférez-vous profiter des dernières années du moteur à combustion ? Après tout, il y a quelque chose de rassurant dans le vrombissement d’un bon vieux moteur, non ?